Publié par SudOuest.comLe 17 novembre 2009
(Photos : I.Louvier/T.Kluba - Sud Ouest)
MUSIQUE. Ce mardi, les organisateurs de la Garden Nef Party ont décidé de mettre un terme à l'aventure. Bénévoles et festivaliers se mobilisent et manifesteront samedi
A peine la nouvelle connue de l'annulation de la Garden Nef party, plusieurs bénévoles et festivaliers qui apportent leur soutien au festival rock angoumoisin ont voulu manifester leur soutien à la manifestation. "Nous ne savons pas si ça servira à quelque chose et s'il est encore possible de faire marche-arrière, mais tant pis. Nous voulons dire notre indignation et notre colère", explique Gautier Goujon, bénévole "surpris et dégoûté". "Nous invitons tous les admirateurs de la Garden Nef party à nous rejoindre samedi prochain à 10 heures devant l'hôtel de ville d'Angoulême", ajoute Gautier Goujon. L'idée de ce rassemblement a germé dans la tête de plusieurs bénévoles et habitués du festival.
Ce mardi, les organisateurs de la Garden Nef Party, le festival rock angoumoisin de la mi-juillet, ont décidé de mettre un terme à l'aventure, en l'absence de garanties sur les financements publics.
Mise en place par l'équipe de La Nef, un établissement culturel public, et O Spectacles, un producteur privé, la Garden Nef Party devait faire l'objet d'une convention triennale avec les collectivités locales : se basant sur les trois éditions précédentes, déficitaires mais dont la réussite artistique était largement reconnue dans la France entière, les organisateurs avaient pensé une architecture budgétaire comprenant 30% de subventions publiques sur un budget de 1,4 millions d'euros... contre 17% en 2009 sur un budget d'un million d'euros.
Un budget en croissance qui s'explique par la demande des collectivités locales de séparer juridiquement la Nef et son festival, avec création d'un poste à la clé pour la gestion du festival.
Surtout, en raison d'une concurrence acharnée entre les festivals européens, les organisateurs de la Garden Nef Party tablaient sur une réponse rapide des collectivités, avant la mi-novembre, afin de signer les premiers groupes de l'édition 2010 (le groupe Portishead était notamment sur la "short-list" des organisateurs) et de conforter quelques pistes de partenariats privés. Or, en dépit d'assurances verbales et de son souhait de faire des musiques actuelles une priorité culturelle régionale, la Région Poitou-Charentes a fait savoir qu'elle n'augmenterait pas sa subvention de 50 000€. De leur côté, la ville et l'agglomération ne souhaitaient pas donner de réponse avant le début du mois de décembre.
Mais la crise entre le festival de la BD et la mairie, signe annonciateur d'une réduction de l'aide publique aux festivals, ne laissait guère d'espoirs à la Garden Nef Party
Né en 2006 après un concert de Placebo, la Garden Nef Party avait acquis ses lettres de noblesse en 2007 avec Muse, en 2008 avec Iggy Pop, the Raconteurs, the Hives et the Kills en 2009 avec Franz Ferdinand et Gossip. Cette édition 2009 avait attiré pas moins de 18000 spectateurs à la Ferme des Valettes, en dépit d'une météo défavorable. Le passif de cette édition (80 000€) avait été épongé par la société O Spectacles. "Le festival part en pleine jeunesse. C'est toujours mieux qu'une lente agonie", précise dans un communiqué l'équipe de la Garden Nef Party.
enfin une vraie analyse du problème !
RépondreSupprimercourage aux organisateurs et encore merci pour les éditions précédentes qui étaient absolument parfaites.