samedi 21 novembre 2009

Ménanteau calme le jeu et évoque un petit espoir

Publié par SudOuest.com
Le 21 novembre 2009

(Photo : T.Kluba - SO)





GARDEN NEF. Face à la contestation, le patron de La Nef appelle au calme. Et Ségolène Royal arrive à la rescousse

Après la publication du communiqué annonçant la fin de la Garden Nef party (GNP), Jean-Louis Ménanteau était resté silencieux. Pas la peine d'en rajouter et de parler sous le coup de la déception, se disait le patron de La Nef... Mais, hier, après une entrevue avec le maire Philippe Lavaud, Jean-Louis Ménanteau est sorti de sa réserve.

D'abord pour lancer un appel au calme... Car, depuis l'annonce de la mort de la GNP, la colère des jeunes fans du festival a déferlé sur Internet pour aboutir à la manifestation de ce matin, à 10 heures, devant la mairie : « J'ai été touché par l'affection qui nous a été témoignée par ceux qui aimaient la Garden Nef party. Mais je ne peux pas accepter que l'on profère des menaces physiques à l'endroit du maire Philippe Lavaud, sur les blogs et ailleurs. On ne cautionne pas cette agressivité... Ce n'est pas en pointant du doigt la mairie que l'on va sortir la Garden Nef party de l'ornière ».

« Si les gens veulent manifester, alors que cette manifestation reste pacifique, que les gens parlent de musique et du festival, ajoute Jean-Louis Ménanteau. Il ne sert à rien de stigmatiser le maire. Il n'est pas question de chercher un coupable dans cette affaire... Mais il ne faut pas non plus nous mettre sur le dos cette vindicte populaire spontanée. »

Un membre de La Nef devrait se rendre sur place, ce samedi matin, pour relayer cet appel au calme.

Pas des kamikazes

Pour le reste, Jean-Louis Ménanteau campe sur ses positions. Impossible que la Garden Nef ait lieu avec un budget et un financement public identique à celui de 2009. « On ne peut pas construire une édition avec seulement 17 % de subventions publiques et l'obligation de séparer juridiquement La Nef et le festival... Avec Christophe Davy, nous ne sommes pas des kamikazes. Si la Garden Nef existe, c'est que ce festival, placé à mi-chemin entre Benicassim [un festival espagnol réputé] et les Vieilles Charrues, a un potentiel ».

À condition de compter sur un minimum d'aides publiques : « 30 % sur un budget de 1,4 million d'euros... Ce n'est pas de la mendicité mais une remise à niveau. 30 %, c'est deux fois moins que la plupart des autres festivals. »

Jean-Louis Ménanteau déroule ses arguments. Sur le fait que le festival conforte la Nef à l'année, sur le fait que l'on peut avoir à Angoulême un festival populaire sans céder à la gratuité totale... Cela dit, en dehors de la mise au point que l'on imagine tendue, la rencontre avec le maire a-t-elle permis d'avancer ? En clair, la Garden Nef peut-elle être sauvée ? « Avec le maintien des subventions à ce niveau, je ne peux pas remplir ma part du contrat. C'est-à-dire, assurer 600 000 ? de billetterie sur une programmation que l'on ne pourra pas établir avant janvier ou février. » Alors que Benicassim et les Eurockéennes ont déjà, en ce mois de novembre, commencé à avancer leurs pions.

Auteur : bertrand ruiz

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