Le 23 novembre 2009
(Photo : M.Bouzzit - CL)
Par Alexandre LE BOULC'H
Samedi matin plus de 300 manifestants ont répondu à l'appel des groupes de soutien de la Garden Nef Party pour défendre l'avenir de ce festival rock
Nous nous félicitons que la mairie d'Angoulême soit attachée à la Garden Nef Party, mais nous restons mobilisés pour que ses actes suivent ses paroles.» Samedi matin, les membres de la délégation représentant les manifestants du festival rock d'Angoulême sont restés très prudents sur l'issue de leur rencontre avec les élus. En l'absence de Philippe Lavaud, c'est Gérard Desaphy, l'adjoint à la culture, qui les a longuement reçus.
Sur le parvis de l'hôtel de ville, ils étaient plus de trois cents à scander très dignement leur colère contre les collectivités qui refusent de suivre les organisateurs de la Garden dans leur demande de subvention. «C'est injuste de ne pas donner plus à Garden qui, depuis le début, n'a jamais eu le niveau d'aides publiques des autres festivals», assurent les manifestants qui ont fait un concert de cacophonie en mettant de la musique sur leur téléphone portable. «En tout cas, nous n'accepterons pas que les collectivités rejouent le coup de Ludoland en faisant à la Garden des propositions qu'elle ne peut pas accepter.»
Dans la foule, on a vu des jeunes bien sûr, mais beaucoup plus de quadras. «C'est lamentable cette faible mobilisation des 15-25 ans. Hélas, c'est plus facile d'être sur Facebook que d'être présent sur le terrain», s'offusque Thomas Caceres, un étudiant angoumoisin vivant à Royan qui, lui, était dès 9h à la ferme des Valettes pour organiser les préparatifs de la manifestation où seulement une poignée de jeunes était au rendez-vous.
«Nous sommes fiers de ce festival. En juillet, on est trois cents à travailler gratuitement une semaine entière parce qu'il n'existe qu'à Angoulême», fulminent les bénévoles qui portaient fièrement leur tee-shirt de la Garden. «Alors quand le maire ose dire que le Festival du film francophone, c'est le vrai accès à la culture pour tous parce que sept cents personnes au plus ont bénéficié d'une séance à un euro, on se moque de nous. La Garden offre à 10.000 personnes par jour douze concerts pour 35 euros. Ça fait moins de trois euros le concert.»
Le Woodstock d'Angoulême
Il y avait aussi des commerçants du centre-ville comme Jean Alémany: «Nous devons apporter notre soutien à ce festival qui prend des chambres d'hôtel et fait remonter beaucoup de consommateurs dans les bars et les restaurants de la ville à une période creuse d'activité pour nous».
Il y avait aussi des personnalités inattendues comme Andréas Koch, chef d'entreprise du Pôle image, ou Yves Poinot, l'ancien directeur du FIBD, lui aussi sur la sellette. «Si je n'ai jamais été inquiet pour le Festival de la BD, je le suis pour la Garden qui est le Woodstock des jeunes angoumoisins.» Jean-Claude Caraire, militant écologiste était au côté des jeunes. «Je ne manifeste pas contre le maire, mais pour défendre un éco-festival exemplaire.» Et puis bien sûr, les élus d'opposition ont profité de l'aubaine pour tacler la majorité. «Il y a des choix à faire pour les festivals et la ville ne sait pas les faire», glisse Martine Faury, l'ancienne adjointe à la culture qui a accompagné la mise en place de la Garden. «Philippe Lavaud a trouvé des financements pour le FIBD, a-t-il la volonté d'en trouver pour la Garden?», s'inquiète très radical Samuel Cazenave.
Des prises de positions qui mettent Gérard Desaphy dans une colère noire. «Je n'ai aucune leçon à recevoir d'eux. Ils ont eu vingt ans pour organiser des États généraux de la culture. Moi, je suis en train de tout remettre à plat pour tenter en période de restriction budgétaire de sauver les meubles. Je leur donne rendez-vous le 7 décembre prochain, date à laquelle nous annoncerons aux organisateurs les efforts consentis par toutes les collectivités, a conclu l'adjoint au maire qui déplore au passage le sauvetage non chiffré de la Région. J'espère que cela ne va pas démobiliser les autres collectivités à s'engager de façon importante pour la Garden qui doit se tenir en 2010.»
Sur le parvis de l'hôtel de ville, ils étaient plus de trois cents à scander très dignement leur colère contre les collectivités qui refusent de suivre les organisateurs de la Garden dans leur demande de subvention. «C'est injuste de ne pas donner plus à Garden qui, depuis le début, n'a jamais eu le niveau d'aides publiques des autres festivals», assurent les manifestants qui ont fait un concert de cacophonie en mettant de la musique sur leur téléphone portable. «En tout cas, nous n'accepterons pas que les collectivités rejouent le coup de Ludoland en faisant à la Garden des propositions qu'elle ne peut pas accepter.»
Dans la foule, on a vu des jeunes bien sûr, mais beaucoup plus de quadras. «C'est lamentable cette faible mobilisation des 15-25 ans. Hélas, c'est plus facile d'être sur Facebook que d'être présent sur le terrain», s'offusque Thomas Caceres, un étudiant angoumoisin vivant à Royan qui, lui, était dès 9h à la ferme des Valettes pour organiser les préparatifs de la manifestation où seulement une poignée de jeunes était au rendez-vous.
«Nous sommes fiers de ce festival. En juillet, on est trois cents à travailler gratuitement une semaine entière parce qu'il n'existe qu'à Angoulême», fulminent les bénévoles qui portaient fièrement leur tee-shirt de la Garden. «Alors quand le maire ose dire que le Festival du film francophone, c'est le vrai accès à la culture pour tous parce que sept cents personnes au plus ont bénéficié d'une séance à un euro, on se moque de nous. La Garden offre à 10.000 personnes par jour douze concerts pour 35 euros. Ça fait moins de trois euros le concert.»
Le Woodstock d'Angoulême
Il y avait aussi des commerçants du centre-ville comme Jean Alémany: «Nous devons apporter notre soutien à ce festival qui prend des chambres d'hôtel et fait remonter beaucoup de consommateurs dans les bars et les restaurants de la ville à une période creuse d'activité pour nous».
Il y avait aussi des personnalités inattendues comme Andréas Koch, chef d'entreprise du Pôle image, ou Yves Poinot, l'ancien directeur du FIBD, lui aussi sur la sellette. «Si je n'ai jamais été inquiet pour le Festival de la BD, je le suis pour la Garden qui est le Woodstock des jeunes angoumoisins.» Jean-Claude Caraire, militant écologiste était au côté des jeunes. «Je ne manifeste pas contre le maire, mais pour défendre un éco-festival exemplaire.» Et puis bien sûr, les élus d'opposition ont profité de l'aubaine pour tacler la majorité. «Il y a des choix à faire pour les festivals et la ville ne sait pas les faire», glisse Martine Faury, l'ancienne adjointe à la culture qui a accompagné la mise en place de la Garden. «Philippe Lavaud a trouvé des financements pour le FIBD, a-t-il la volonté d'en trouver pour la Garden?», s'inquiète très radical Samuel Cazenave.
Des prises de positions qui mettent Gérard Desaphy dans une colère noire. «Je n'ai aucune leçon à recevoir d'eux. Ils ont eu vingt ans pour organiser des États généraux de la culture. Moi, je suis en train de tout remettre à plat pour tenter en période de restriction budgétaire de sauver les meubles. Je leur donne rendez-vous le 7 décembre prochain, date à laquelle nous annoncerons aux organisateurs les efforts consentis par toutes les collectivités, a conclu l'adjoint au maire qui déplore au passage le sauvetage non chiffré de la Région. J'espère que cela ne va pas démobiliser les autres collectivités à s'engager de façon importante pour la Garden qui doit se tenir en 2010.»
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