lundi 23 novembre 2009

Il faudra attendre

Publié par SudOuest.com
Le 23 novembre 2009
(Photo : T.Kluba - SO)




GARDEN NEF PARTY. Samedi matin, près de 300 manifestants étaient présents devant l'hôtel de ville

Ils partirent 300 à l'assaut de l'hôtel de ville à coups de banderoles et de musique au bout de leur téléphone portable. Petite armée certes, mais grande par la conviction de ne pas voir « son » festival partir en fumée. Si les réponses ont été plus nombreuses sur Internet, près de 900 signatures pour la pétition, les organisateurs de la manifestation de soutien à la Garden Nef Party étaient satisfaits du résultat.

« Des jeunes qui étudient ailleurs sont revenus ce week-end montrer leur soutien, racontent Pierre, Gauthier et Emmanuelle qui ont été reçus par la suite par Gérard Desaphy, l'adjoint à la culture. Et on voit toutes les générations. »

La manifestation débutée à 10 heures et terminée avant midi s'est passée dans le calme. Mais l'annonce de Ségolène Royal de mettre la main à la poche, en pleine période d'élection, n'a pas calmé l'angoisse de ne plus voir de Garden Nef à Angoulême. « C'est bien joli et, oui, ça redonne de l'espoir, confient les trois manifestants, mais on attend de voir. »

« Nous comprenons »

Chacun souhaite voir se pérenniser un festival d'envergure nationale et unique sur la région. Entre les souvenirs comme le raz-de-marée Iggy Pop ou les accents d'un « Take me out » de Franz Ferdinand repris en choeur par le public, tellement fort que le son a porté jusqu'aux fenêtres du plateau pour ceux qui n'ont pu y assister (« magique » dira une festivalière)... la Garden, en trois éditions, on le sait, a marqué, et bien au-delà de la Cité des Valois.

Mais au fief de la cité, à l'hôtel de ville, la tension grandit. Après la fronde du festival de la BD, ce nouveau haro sur la mairie fait réagir. Un communiqué est passé vendredi soir et a été distribué à chaque manifestant samedi pour calmer le jeu.

« Après l'annonce par les organisateurs de la GNP de leur décision de ne pas monter d'édition en 2010, nous (la mairie) avons reçu ces derniers jours des courriers d'internautes, bénévoles ou spectateurs, prenant la mairie à partie, parfois avec violence, souvent avec tristesse et déception. Nous répondons... que nous sommes attristés par la décision brutale de mettre un terme à ce festival. Les organisateurs ont en effet décidé unilatéralement de ne pas organiser l'édition 2010 de la GNP. Nous en avons été, comme les autres partenaires, informés par le communiqué envoyé lundi dernier à la presse... »

Une façon de rappeler que la mairie n'est pas responsable de cette annulation. C'est aussi la raison de l'entrevue entre Gérard Desaphy et une poignée de manifestants. « Cela a été une rencontre positive, a confirmé l'élu à la sortie. Nous comprenons leur position de passionnés du festival et nous avons tenu à répondre à leurs questions. »

L'adjoint a également tenu à répondre aux critiques de l'opposition (lire « Sud Ouest Dimanche »). Et de s'appuyer sur le communiqué pour rappeler : « Nous comprenons vos réactions, spectateurs de la GNP. Nous savons bien que les montages financiers, les impératifs budgétaires et les équilibres entre les compétences des collectivités ne font pas partie de vos préoccupations principales. Néanmoins, nous rappelons que les collectivités locales n'ont pas "sabordé la GNP" et que son annulation ne les satisfait pas. »

Alors Garden ou pas ? Le débat sera relancé le 7 décembre après la réunion avec Jean-Louis Ménanteau, patron de La Nef, et le producteur du festival Christophe Davy, dans les salons de la mairie... Les manifestants attendent cette date de pied ferme.

Auteur : emmanuelle chiron


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